Mais qui est Cécile Bertin? Elle est très active sur notre groupe, cours un peu partout dans le monde et a un beau style littéraire. J’ai eu envie d’en savoir plus : je ne savais pas dans quoi je me lançais ! Quelle sacrée bavarde 🙂 ! Mais surtout, quel plaisir j’ai eu à réaliser cet interview à lire ses aventures incroyables…
Salut Cécile ! Est ce que tu peux te présenter rapidement ?
Je m’appelle Cécile Bertin, j’ai 45 ans et j’ai aussi 4 enfants. Je vis dans l’Allier parce que lorsque tu épouses un auvergnat tu comprends vite que tu épouses l’Auvergne dans la foulée… En fait nous avons été parisiens pendant des années mais à la naissance du 4ème la volonté d’avoir un nid à nous est devenue forte. Et quitte à s’en prendre pour 25 ans de crédit, nous avions envie d’un truc qui nous faisait rêver. Alors ni une ni deux, j’ai plaqué ma carrière parisienne, pris mes petits sous le bras et je suis partie m’installer dans un coin totalement reculé de la France au milieu des moutons dans une maison avec un vrai jardin, pas un jardinet à la Stéphane Plazza !
Aujourd’hui je crois que tu diriges un blog et un magazine ? Tu peux nous en dire plus ?
Alors que j’étais en train de devenir une vraie accro aux abécédaires en point de croix, j’ai aussi pris la décision de courir un peu histoire de relever un défi pour moi la non sportive par excellence : courir un marathon. Et quand je dis non sportive je ne plaisante pas ! Dispensée de sport à l’école pour mon plus grand bonheur de rat de bibliothèque. Mais la vie réserve parfois de sacrées surprises… Je me suis retrouvée dans ma première vie pro à être engagée sur le Raid Amazones pour compléter une équipe. Le truc de dingue absolu pour moi… Et le plus dingue c’est qu’on a fini et même pas dernière. Je me souviens encore de mon stress à chaque briefing tous les soirs présentant l’étape de lendemain… Je me couchais en me disant « bon ben là ça y est c’est fini, tu vas mourir demain ». Et finalement dans l’avion du retour alors que nous fêtions notre réussite au champagne gratuit offert par l’hôtesse, je me suis dit « punaise mais tu vas faire un truc encore plus dingue, tu vas courir un marathon, et pas n’importe lequel, tu vas courir celui de NY ! ». Bon l’urgence était tout de même de faire mon 4ème parce que mes ovaires vieillissent plus vite que je n’avance sur trail et reprise 2 ans après avec toujours cette idée en tête. Pour faire court, non seulement j’ai couru NY mais j’ai même gagné un concours (le premier auquel j’ai participé) et j’y suis allée tous frais payés ambiance hôtel de luxe et tutti quanti. La folie a alors commencé…
Moi la mère au foyer je m
Et du coup, comment tu as commencé le trail?
Très vite le bitume m’a ennuyé… J’ai donc commencé le trail naturellement par le marathon du Mont Blanc (j’en rigole encore… pauvre folle !), puis les grands classiques comme la SaintéLyon. Je suis totalement pathétique en montagne mais je persiste… et je me prends des taules régulièrement. Par contre j’ai vite découvert le désert et là je peux le dire je suis devenue accro. Je pourrais arrêter de courir demain mais si on me disait que je ne pourrais plus jamais 
Aujourd’hui, tu fais des ultra un peu partout dans le monde. Comment arrives-tu à concilier cela avec ton travail, ta vie de famille ?
J’ai une chance folle, c’est mon travail ! Quand je pars sur une course à l’autre bout du monde, c’est comme si j’allais à un séminaire pro… C’est juste un peu plus rigolo ! Maintenant que les choses soient claires, ma maison n’est pas propre comme je le souhaiterai, je ne passe pas 8h en cuisine pour leur faire des petits plats, je fais simple et j’ai rendu ma tribu ultra autonome. Aujourd’hui surtout je n’en ai plus que 2 à la maison, ça facilite les choses. Ah oui parce que forcément on me pose toujours la question : non le papa n’est pas là de la semaine, il bosse à 300km donc la logistique, c’est surtout les super mamies et moi.
Quel est ton plus beau souvenir trail ?
Franchement c’est difficile à dire… J’ai des souvenirs incroyables quand même. Franchement si je ne devais qu’en retenir que 2, ce serait l’étape longue d’une course en Atacama où un orage sec a éclaté pendant la nuit. Le désert s’éclairait de rouge, c’était tout simplement incroyable. Et forcément courir avec les pingouins en Antarctique qui sont hyper joueurs !
Et ta pire galère ?
Là aussi difficile de n’en citer qu’une parce que j’ai quand même vécu des trucs un peu durs parfois. Je dirais la plus récente, mon abandon l’année dernière sur l’UTMB que je n’ai toujours pas digéré et mon premier ultra dans le désert algérien. Je ne pensais pas que je pourrais souffrir autant pour une course… Je ne pensais qu’à une chose : me foutre en boule sur le côté et attendre qu’on m’achève. Ce qui est fou c’est qu’évidemment, tu finis, et quelques heures après lorsque tu es lavée et rassasiée, tu te dis que finalement ce n’était pas si terrible.
Quel est ton prochain objectif ? Ton rêve ?
Mon prochain objectif est dans quelques jours puisque je pars à Abu Dhabi retenter un 200km sachant que l’année dernière je me suis contentée du 100 ! Et mon rêve… Là encore il y en a plusieurs : le désert de Namibie et le Népal. Mais pas forcément en courant, du trekking tranquille m’ira très bien !
Est-ce que tu soutiens une association ? J’ai vu que tu es pas mal engagée pour promouvoir le sport au féminin…
Pour la première fois de ma vie je vais courir sous les couleurs de Mécénat Chirurgie Cardiaque la Maxi Race en mai. D’ailleurs à votre bon cœur Mesdames ! Après j’ai mes propres causes que je défends à titre privée qui touche toujours les femmes et surtout l’éducation qui pour moi la priorité absolue. Une femme instruite n’est souvent plus soumise, et ce n’est pas un hasard si l’on commence par leur interdire l’accès à l’école.
Par rapport au sport, si je co
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